Review de Otogi Frontier R

Salut les coquins !

 

La fête continue chez Nutaku avec un nouveau jeu. Otogi Frontier R, qui nous vient tout droit du Japon, fait de DMM le seul éditeur à posséder 3 jeux dans le top 5 de Nutaku. Les deux autres titres avec lesquels il partage la lumière sont :

Kamihime Project R, qui fait office de porte étendard japonais sur le podium anglophone. Et Taimannin Asagi: Battle Arena qui, malgré quelques beaux atouts, manque de qualité sur plusieurs aspects. Il reste assez marrant et n’est pas aussi négligé que certains de ses concurrents occidentaux.

Une intro au style comic book simple nous introduit dans le monde d’Otogi. J’ai vraiment bien aimé l’effort mis dans l’histoire. Les portraits des personnages sont un minimum animés ce qui reste bien plus appréciable que des images statiques.

La transition entre les lignes de dialogues est bâclée et on a l’impression d’un travail plutôt négligé tout au long de l’expérience de jeu.

En revanche, on sent qu’ils ont sué sang et eau dans l’équipe sound design qui a boosté le jeu avec de nombreux sons d’ambiance pour rendre vivantes les scènes de dialogues même les plus anodines. Pensez ce que vous voulez, mais ajouter des sons aussi basiques que l’interaction avec les objets, les bruits de pas et un peu d’ambiance aide énormément à conserver l’attention du joueur même quand l’écriture n’est pas super travaillée.

Les gars du département musique ont eux dû batailler avec un petit budget – ou alors c’est qu’ils ont eu un vrai soucis d’ajustement. Personnellement, ça ne me fait pas trop rêver quand on me joue “Combat_Final_Légendaire_contre_les_DIEUX.MP3” alors que je suis en train de me battre contre un pauvre gars au bord d’un chemin poussiéreux au milieu de nulle part. Si ça, ça mérite une musique de boss final de raid, c’est qu’il y a un souci quelque part.

C’est pour ça que les jeux qui n’ont pas trop de budget pour la musique optent pour des chansons simples qui bouclent à l’infini et qui se fondent bien dans l’univers – et donc qui ne vous détournent pas du gameplay ou de l’immersion. Là, on se retrouve obligé de mettre le jeu en mute pour ne pas saigner des oreilles.

Otogi Frontier est une terre créée par les royaumes de l’imagination humaine. Votre arrivée est en quelque sorte responsable d’une éruption de chaos et de l’apparition de méchants qui se mettent à attaquer tout le monde.

Elle commence à me manquer, l’époque où le joueur arrivait dans un univers où un conflit durait déjà depuis 500 ans. Et pas seulement parce que les scénaristes actuels sont trop fainéants pour créer de vraies raisons expliquant le déchirement du monde.

De ce que j’ai compris, vos filles gagnent en puissance en faisant l’amour avec vous et développent des pouvoirs magiques spécifiques à cette contrée. Cela vous permet d’utiliser la capacité spéciale de l’esprit. J’aurais bien du mal à vous l’expliquer mieux que ça et pourtant j’ai vraiment essayé de me plonger dans l’univers.

Je pense l’histoire part un peu trop dans tous les sens pour pouvoir en faire une image globale à ceux qui s’intéresseraient au lore. Elle est aussi trop aléatoire pour les gens qui y jetteraient juste un œil en se demandant “Mais pourquoi est-ce que tu me racontes ça ?”

Suivant un schémas JRPG classique, le jeu propose évidemment des améliorations des stats de vos filles en dépensant quelques ressources. Il y a de l’équipement, de la nourriture qui – j’imagine – peut être craftée, mais même pour tous les seins du monde, je ne trouve pas la motivation d’aller vérifier par moi-même.

J’ai aimé le fait qu’ils aient créé des scènes d’introduction pour les filles, histoire que chaque personnage que vous récupérez se présente personnellement avec un petit dialogue écrit et vocal.

Même si le jeu ne casse pas des briques, il est plus intéressant que la plupart de ses concurrents qui essaient continuellement d’exciter leurs joueurs avec un striptease mais sans retirer la moindre fringue.

Le casting des filles est assez étrange. Tout en restant cohérent avec l’univers, on retrouve principalement des créatures tirées des folklores classiques. On baise Cendrillon à peine 5 minutes après le début du jeu pendant qu’elle essaie d’extraire un genre d’énergie magique de votre bite, ou un truc dans le genre.

Mais attendez ! Le sexe n’est pas le sexe. Dans ce jeu, il est nommé “croisement”, à la place.
Les combats sont composés de plusieurs visuels, mais bien moins nombreux que dans Kamihime.

Selon moi, renommer une femme générique random en Mia Khalifa ne rend pas l’expérience meilleure, même si on finit par coucher avec cette femme générique random. Du coup, baiser quelqu’un qui n’a de Cendrillon que le nom ne me fait pas mouiller plus que ça.

Il y a quand même des changements de sexe assez marrants dans ces personnages de contes de fées. J’ai l’impression que quelqu’un au Japon s’est dit que votre vie de petit garçon ne serait pas complète tant que vous n’auriez pas dragué et fait une deepthroat à une version féminine du Capitaine Crochet. Désormais, vous avez l’opportunité de faire de ce rêve une réalité dans Otogi Frontier. Avouez que ça vous chauffe un max. 🙂

Selon moi, le jeu peut se résumer à ses combats. Ils ont mis pas mal d’efforts dans la diversité des lieux. Mais apparemment ça coûtait trop cher de se payer un package d’icônes pour les pouvoirs spéciaux des filles qui ne sont représentés que par de simples rectangles de couleur avec du texte dedans. Ce qui est à la limite du WTF quand on voit qu’ils se sont même payés un effet sonore d’ouverture de réfrigérateur et un cadre fait de motifs complexes de feuilles dorées.

 

Pas cool, les gars…
Soit ils se sont vraiment pris la tête à sortir un truc correct avec un petit budget mais ont oublié de développer certaines features, soit quelqu’un à la prod n’a pas jugé bon de bosser à rendre le tout cohérent. Au moins, ils ont fait en sorte que les filles et les scènes de sexe soient réussies. Elles sont bien dessinées et les voix et animations sont tout à fait correctes.

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